Sur les photographies accrochées aux cimaises, à l’intérieur de l’ancien hôtel de la comtesse de Revila de Camargo, on peut encore croiser aujourd’hui les regards de Wallis Simpson et de la duchesse d’Albe. Ces clichés en noir et blanc donnent à la demeure un côté un peu « Overlook Hotel » et il n’est pas inutile alors de rejoindre le balcon pour retrouver l’environnement familier du Vedado.
Tout est d’un goût exquis dans ce palais, conçu dans les années 1920 par des architectes français et décoré par la prestigieuse maison Jansen de Paris. Les mots de Balzac nous reviennent alors à l’esprit : « Etre admis dans ces salons dorés équivalait à un brevet de haute noblesse. En se montrant dans cette société la plus exclusive de toutes, (Rastignac) avait conquis le droit d’aller partout » (Balzac, Le Père Goriot, 1835).
Au fil des salles, notre guide, Jorge Elias Gil Viant, décrit avec érudition, les toiles d’Hubert Robert, les tapisseries d’Aubusson, la porcelaine de Sèvres et le secrétaire de Marie Antoinette. Toutes ces pièces inestimables appartiennent aux collections du Musée National des Arts Décoratifs, inauguré en 1964. Les élèves impressionnés prennent frénétiquement en photos le mobilier et les objets d’art comme s’il s’agissait de ne rien oublier.
*Musée des Arts décoratifs, Calle 17 y E, Vedado, La Habana
**Balzac, Le Père Goriot, Textes classiques abrégés, Folio Junior